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Tout savoir sur les chambres funéraires

  • Photo du rédacteur: Jerome PAUL
    Jerome PAUL
  • 26 août
  • 3 min de lecture

Photo non contractuelle
Photo non contractuelle

Lorsqu’un proche décède, il n’est pas toujours possible de garder le corps à domicile. La chambre funéraire (communément appeler "funérarium") est alors le lieu où le défunt peut être accueilli avant la cérémonie d’obsèques. C’est un espace à la fois technique et intime, pensé pour permettre aux familles de se recueillir dans la dignité.

Un lieu ouvert à toutes les familles et à tous les opérateurs

Beaucoup de familles ignorent qu’elles sont libres de choisir l’opérateur funéraire qu’elles souhaitent, même si le défunt repose dans une chambre funéraire appartenant à une autre entreprise. La loi prévoit que toutes les sociétés de pompes funèbres doivent avoir accès libre aux chambres funéraires, afin d’éviter toute exclusivité (impossibilité de louer un salon permanent, une salle de convivialité ou de cérémonie) ou discrimination (concurrence déloyale).

En clair : même si la chambre appartient à l’entreprise X, l’entreprise Y peut y amener un défunt et assurer la suite des obsèques.

Un règlement intérieur obligatoire

Chaque chambre funéraire doit avoir un règlement intérieur, affiché de manière visible. Ce document précise :

  • les conditions d’admission des défunts,

  • les règles d’accès pour les familles,

  • les droits et devoirs des opérateurs funéraires.

Cela permet de garantir un fonctionnement clair et équitable pour tous.

Comment se passe l’admission d’un défunt ?

Pour qu’un défunt puisse être accueilli dans une chambre funéraire, certains documents sont nécessaires :

  • Certificat médical de décès, rédigé par un médecin,

  • Déclaration auprès de la commune du décès et du dépôt du corps,

  • Demande de la famille ou de l’entreprise de pompes funèbres.

En principe, la loi prévoit que le corps doit être placé dans une chambre funéraire dans les 48 heures qui suivent le décès (sauf cas particuliers, comme la réalisation de soins de conservation).

Combien ça coûte ?

Le tarif peut varier selon les régions et les opérateurs, mais en moyenne :

  • L'admission coûte entre 80 € et 150 €,

  • Le séjour journalier revient généralement entre 50 € et 120 € par jour.

  • Le location du laboratoire pour soins de conservation ou toilette entre 50 et 100 sur le séjour.

  • Les frais supplémentaires pour admission de nuit, dimanche ou jour férié sont très variables (certains gestionnaires imposent leur présence, d'autres majorent l'admission en vous laissant l'accès libre à la chambre, sans surveillance ou accompagnement).

Tous ces frais doivent être clairement mentionnés dans le devis obsèques remis à la famille.

Un investissement important pour les entreprises funéraires

Construire et gérer une chambre funéraire représente un investissement lourd pour les sociétés de pompes funèbres. Entre le bâtiment, les espaces de recueillement, les équipements techniques (chambres réfrigérées, sécurité, entretien), le coût moyen se situe entre 400 000 € et 1,5 million d’euros.

C’est pourquoi toutes les entreprises ne possèdent pas leur propre chambre funéraire, mais toutes doivent pouvoir accéder à celles de leurs confrères.

En résumé

La chambre funéraire est un lieu essentiel pour permettre aux familles de se recueillir auprès du défunt, en dehors du domicile.

  • Elle est ouverte à toutes les familles, quel que soit l’opérateur funéraire choisi.

  • Elle doit avoir un règlement intérieur clair et affiché.

  • L’admission nécessite des documents précis et doit se faire dans un délai légal de 48 heures à compter du décès.

  • Le coût est encadré et doit apparaître en toute transparence sur le devis. À l'instar des frais du crématorium, les frais d'admission et de séjour dans une même chambre funéraire sont les mêmes pour n'importe quel opérateur (le gestionnaire ou son confrère)

Un lieu à la fois technique, réglementé, mais surtout, profondément humain.


JP

 
 
 

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